Nous saluons la mémoire du gendarme Laurent Pruvot, sous-officier du peloton autoroutier de Roye (80), tué lors d’une intervention professionnelle, le 25 août 2015 et nous nous associons à la douleur de sa famille en particulier de ses deux garçons de 14 et 19 ans, . Il est mort lors d’une mission d’intérêt général, de protection des personnes et de rétablissement de l’ordre public. Cela nous rappelle les risques que prennent en conscience l’ensemble des militaires et civils des corps d’Etat ou d’utilité publique, souvent au péril de leur vie: pompiers, policiers, secouristes, militaires, douaniers, etc.
Pour eux, comme pour un grand nombre de travailleurs, les notions d’intérêt général et de dévouement ont du sens. Pourtant, la reconnaissance économique et symbolique de leurs fonctions ne sont pas à la hauteur de l’honneur de leurs professions. Leurs conditions de travail se dégradent sous les coups de l’austérité budgétaire.
Alors que le ministre-banquier Emmanuel Macron veut que les jeunes aient « envie de devenir milliardaires » et loue ceux qui soi-disant « prennent des risques », nous préférons ceux et celles qui, au risque de leur vie, veulent être utiles au bien commun, à la cohésion sociale, à la bonne santé économique de la nation ou, au moins, qui ne rêvent pas de s’enrichir sur le dos de leurs compatriotes.