« Nous sommes le 14 juillet ». Telle a été la première phrase de François Hollande aujourd’hui. Cela a aussi constitué sa première et dernière vérité. Fier de lui, le Président de la République a décrit son rôle de « good cop » pour amener Alexis Tsipras à signer l’accord austéritaire voulu par l’Allemagne. Pour le reste de la politique internationale il s’est contenté, comme d’habitude, du rôle de commentateur suiviste d’une politique décidée par les Etats-Unis : dans l’accord décidé par les USA avec l’Iran ou sur le théâtre du Moyen-Orient. Il n’a jamais remis en cause la manière dont est menée la guerre « contre le terrorisme », alors même qu’une des conséquences est la multiplication des foyers terroristes.
Sur le plan intérieur, il a fait, là aussi comme toujours, dans l’auto-satisfaction, se réjouissant des cadeaux inutiles au patronat, des lois de dérégulation du marché du travail ou de ne plus embaucher aucun fonctionnaire. Soit les mêmes mesures qu’il impose aujourd’hui à la Grèce avec Mme Merkel. Il n’y a donc eu aucune surprise dans cet interview : le jour de la Fête nationale, François Hollande a annoncé vouloir poursuivre à l’extérieur comme à l’intérieure une politique contraire aux intérêts de la France.