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Juil 13

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13 juillet 1793

Le 13 juillet 1793, Jean-Paul Marat est assassiné dans sa baignoire par Marie-Anne-Charlotte de Corday d’Armont. Cet attentat, prémédité, met fin à la vie d’un révolutionnaire radical qui n’a cessé de défendre la cause du peuple.

Né à Neuchâtel le 24 mai 1743, Jean-Paul Marat est un autodidacte. Issu d’une famille modeste, il apprend en France la médecine et la physique avant de s’établir en Angleterre. Philosophe, il y publie plusieurs livres, dont Les Chaînes de l’esclavage. Le sous-titre annonce la couleur : « Ouvrage destiné à développer les noirs attentats des princes contre les peuples ; les ressorts secrets, les ruses, les menées, les artifices, les coups d’État qu’ils emploient pour détruire la liberté, et les scènes sanglantes qui accompagnent le despotisme ».

De retour en France, Marat devient l’un des principaux acteurs de la Révolution avec la publication de son journal : L’Ami du peuple. Plus d’un siècle avant Gramsci, il comprend l’intérêt central de la bataille idéologique et cherche à éclairer les citoyens sur plusieurs sujets : il dénonce les riches et les bourgeois qui profitent des changements politiques et sociaux ; il s’attaque à Necker, dénonçant la dette publique (déjà !) issue de son ministère ; il prend position, contre l’esclavage et publie un plan d’abolition.

Membre des Cordeliers, il est l’un des organisateurs de la journée du 10 août 1792, qui renverse la monarchie et conduit à l’élection de la Convention nationale au suffrage universel masculin (mode de scrutin utilisé pour la première fois). Celle-ci est chargée de rédiger une nouvelle Constitution. Marat y siège sur les bancs des Montagnards, en tant que député de Paris. Le 5 avril 1793, il est élu président du club des Jacobins, une fonction qu’il partagera avec Robespierre, dans une orageuse complicité.

Atteint d’une maladie grave dès 1982, Marat cesse de siéger à la Convention à partir du 3 juin 1793. Son état de santé l’oblige à prendre des bains de souffre quotidiens. De cette baignoire, pourtant, il continue à servir la Révolution jusque dans ses derniers instants, écrivant des lettres à la Convention. Le 21 septembre 1794, un an après sa mort, celui que l’on appelle « l’ami du peuple » entre au Panthéon… avant d’en être expulsé le 8 février 1795 par les thermidoriens, assassins de Robespierre.

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