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Août 04

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Le droit à l’avortement toujours menacé en France

La Loi Veil a 40 ans cette année mais les sénateurs conservateurs n’ont toujours pas évolué sur le sujet. Une éternelle vision infantilisante de la femme les a conduits à maintenir le délai obligatoire de réflexion de sept jours imposé pour pratiquer une IVG.

Pourtant, la suppression de ce délai, prévue dans le projet de la nouvelle loi santé, est une demande constante des associations féministes, du Planning Familial, et fait l’objet d’une recommandation du Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes (HCEfh).

Avec un délai maximum de douze semaines pour pratiquer une IVG, cette semaine de réflexion obligatoire complique le respect des délais légaux, notamment lorsqu’une grossesse est détectée tardivement.

De plus, la droite, majoritaire au sein de la Commission des affaires sociales du Sénat, a aussi supprimé la possibilité pour des centres de santé de pratiquer des IVG chirurgicales et le nouveau droit des sages-femmes de pratiquer des IVG médicamenteuses !

Toutes ces décisions, passées inaperçues dans la torpeur estivale, visent bien à rendre encore plus difficile un droit pourtant prévu par la loi : celui des femmes à disposer de leur corps. Rappelons que plus de 200 000 avortements sont pratiqués en France chaque année, alors que les centres IVG ne cessent de diminuer. Depuis les années 2000, 130 centres ont déjà fermé.

Le prochain examen du texte de loi prévu le 15 Septembre à l’Assemblée Nationale doit être l’occasion de tenir compte des réalités vécues par les femmes en France et doit marquer un pas de plus vers la reconnaissance de l’IVG comme un droit à part entière.

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Le Parti de Gauche s’engage pour le droit des femmes à disposer de leurs corps comme elles l’entendent. Il tient à réaffirmer son attachement au droit à l’IVG, un droit fondamental, qui doit réellement être à la portée de toutes grâce l’application de politiques volontaristes : ouverture de centres IVG, suppression du délai de réflexion, facilités pour les centres et les praticiens et praticiennes de faciliter l’IVG, application réelle du droit d’IVG jusqu’à 12 semaines, soutien financier au Planning Familial…

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