Jeudi 3 septembre, la SNCF a lancé son offre d’autobus longue distance « Ouibus »’. Il aura fallu à peine un mois et demi à la direction de l’entreprise pour se préparer à la mise en concurrence des trains par les autobus prévues dans la loi Macron. De là à dire que c’était prévu de longue date et qu’elle le souhaitait, il n’y a qu’un pas. La SNCF concurrence elle-même son cœur de métier.
Les conséquences vont être désastreuses.
Socialement : ce sont les trains intercités qui sont visés. La SNCF pourra fermer plus de gares et supprimer plus de train. Au détriment direct des usagers et des salariés. Car les annonces de création de postes sont bien minces. 300. Pour combien de suppressions de postes ? Pour les Régionales, les promesses du PS en la matière ne sont déjà plus que du vent.
Écologiquement : à quelques mois de la COP21, c’est un signal supplémentaire envoyé, à l’opposé des objectifs « d’une Nation de l’excellence environnementale » : davantage d’émissions de gaz à effet de serre et de pollutions locales.