Dans une communauté de vue avec le MEDEF, le gouvernement a fait le choix de développer l’apprentissage affichant l’objectif de parvenir à 500 000 apprentis en 2017. Il affirme par là vouloir lutter contre le chômage. Or, 27% des jeunes entrés en CAP par apprentissage vont à l’emploi.
Dans le même temps, après avoir entériné la contre-réforme du Bac pro en trois ans mise en place par la droite, depuis 2012 Hollande a fermé 36 lycées professionnels.
Conséquence de la dégradation des conditions d’enseignement dans les lycées, et de l’austérité, de plus en plus d’élèves sont orientés, dès la fin de la 3ème vers l’apprentissage. Si il est une voie spécifique pour certains jeunes, nous ne pouvons accepter que l’État abandonne la formation des jeunes et la lutte contre le décrochage scolaire aux entreprises.
Les apprentis ne peuvent être, comme l’a déclaré Macron offerts comme main d’œuvre « gratuite » aux entreprises. Parce que les métiers sont des sciences pratiques qui requièrent un haut niveau de qualification, l’enseignement professionnel sous statut scolaire devrait être la priorité.