Des dizaines de milliers d’éleveurs vivent dans l’angoisse d’une crise agricole prolongée pouvant les amener à la faillite du fait des politiques libérales de l’Union européenne. Avec la fin des quotas, le secteur laitier rejoint celui du porc, avec une course accrue à la « compétitivité » par le biais d’élevages industriels subventionnés, produisant de la matière première agricole de bas de gamme, s’appuyant sur le dumping social de certains Etats et condamnant à la disparition les petits élevages.
Les annonces de Manuel Valls reprennent presque mot pour mot les demandes de Xavier Beulin, président de la FNSEA et du géant de l’agro-business Avril-Sofiprotéol, à se demander s’ils ne s’étaient pas mis d’accord depuis longtemps ! Mesures de court terme en partie de nature libérale (allègement des cotisations sociales, moindre exigences environnementales), elles visent aussi à financer l’agrandissement des élevages. Ces recettes non seulement ne règleront rien sur le fond, mais ne feront qu’accélérer l’industrialisation et la concentration de l’agriculture.
Le Parti de gauche dénonce ces mascarades visant à endormir les éleveurs et à perpétuer un modèle qui mène à une impasse. Pour garantir une juste rémunération des éleveurs, il appelle à une véritable politique de régulation des marchés agricoles, de promotion de la qualité. Nous dénonçons la course à la « compétitivité » sur le marché mondial et appelons à un protectionnisme solidaire au service d’une transition écologique de l’agriculture.