Le 15 mai 2015, les Palestiniens commémorent le 67ème anniversaire de la « Nakba » (Catastrophe), c’est-à-dire l’expulsion de centaines de milliers de civils en 1948 et la destruction de villages entiers, comme le village de Deir Yassine dont 250 habitants furent assassinés. Ce sont au total plus de 700.000 personnes qui furent contraintes de quitter leurs terres du jour au lendemain, soit sous la menace directe, soit par peur de subir le sort de leurs compatriotes assassinés.
Ce crime resté impuni fut perpétré par l’Etat d’Israël, nouvellement créé par le plan de partage de l’ONU de 1947. Ce plan prévoyait la création de deux Etats sur la zone dite de « Palestine mandataire » : un état à majorité juive et un état à majorité arabe, qui ne fut jamais créé.
A la faveur de la guerre avec ses pays voisins, le régime israélien occupa 78% de la Palestine mandataire (tout sauf Gaza et la Cisjordanie), et provoqua l’exil de 700.000 palestiniens . Seuls 150.000 purent rester en Israël soumit à la loi martiale pendant plusieurs années.
Aujourd’hui, ce sont 5 millions de réfugiés palestiniens qui vivent depuis 66 ans dans des camps en attendant l’autorisation de pouvoir retourner sur leur terre, un droit imprescriptible plusieurs fois réaffirmé par l’ONU sous le nom de « droit au retour ».
Et quoi de plus injuste que de refuser ce droit aux palestiniens originaires de ces territoires alors que toute personne de confession juive a le droit de s’installer en Israël.
Le Parti de Gauche condamne cette situation qui s’apparente à un apartheid de fait, et qui ne pourrait pas perdurer sans le soutien aveugle de l’Union Européenne et des Etats-Unis.
Le Parti de Gauche rappelle son attachement à la recherche d’une paix juste et durable fondée sur les résolutions de l’ONU qui reconnaissent le droit à une état palestinien et au retour des réfugiés. C’est le sens de la participation du Parti de Gauche à la campagne BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) pour contraindre l’Etat israélien à en finir avec la colonisation et à démanteler les colonies existantes afin de permettre la création d’un état palestinien viable et dans des frontières sures et reconnues internationalement.