Sur ordre du gouvernement, la police a hier procédé à l’expulsion très violente de dizaines de migrants. Les conséquences auraient pu être plus graves sans le sang froid des habitants, des militant-e-s et élu-e-s présents dont ceux du PG.
La responsabilité du Préfet est engagée et donc celle du Ministre de l’intérieur. Après Sivens et la mort de Remi Fraisse, quelques jours avant le vote de la loi Liberticide sur le renseignement, Manuel Valls a-t-il voulu faire une démonstration de force sécuritaire supplémentaire ? Ou bien s’agit-il, évacuation de la Chapelle comprise, de commencer à « nettoyer « Paris en prévision du sommet international sur le Climat ?
Cette politique dangereuse, qui ne peut que renforcer toujours plus le FN, ne réglera pas la question des migrant-e-s. Ce n’est pas en essayant de les disperser, en les réprimant ainsi que leurs soutiens, qu’on les fera disparaître. Ce sont les guerres et les dictatures (Soudan, Erythrée) qui les font fuir.
Il faut en finir avec le libre échange imposé par les pays occidentaux, dont l’UE, qui ruine l’économie de leurs pays d’origine, il faut stopper les interventions militaires sous l’égide de l’OTAN dans ces régions qui aggravent la situation.
A court terme, la France doit accueillir dignement ces milliers de réfugiés comme elle a su le faire naguère avec plus de cent mille « boat people ». Cela commence par leur proposer un lieu d’hébergement pérenne le temps de pouvoir examiner leurs demandes d’asile sous le contrôle des associations.
On ne réglera pas la question des migrant-e-s par la force à moins de vouloir provoquer d’autres « Päjol ». Le PG appelle au rassemblement unitaire de solidarité ce soir à 18 h à Pajol en présence de Eric Coquerel, coordinateur du parti et conseiller régional Ile de France, Martine Billard, Danielle Simonnet,conseillère de Paris