Nouvelle évacuation musclée près du métro La Chapelle, à Paris. Lundi 8 juin, les migrants installés sur l’esplanade de la rue Pajol, dans le 18e arrondissement de Paris, ont été expulsés brutalement par les forces de l’ordre. Danielle Simonnet et Éric Coquerel, secrétaires nationaux du Parti de Gauche, étaient sur place. Ils condamnent la répression policière. Tribune.
Les migrants installés rue Pajol, à Paris, ont été évacués brutalement par les forces de l’ordre, le 8 juin 2015 (F. GUILLOT/AFP).
Élu-e-s du Parti de Gauche, nous avons tous les deux subi, comme les habitants et militants faisant une chaîne de solidarité avec nous, la violente répression policière intervenue ce lundi rue Pajol, dans l’objectif d’arrêter les migrants rassemblés là depuis trois jours après leur évacuation « sanitaire » de la Chapelle le 2 juin.
Rappelons les faits. Le préfet et la Ville de Paris ont prétendu avoir évacué le campement des réfugiés de la Chapelle pour des raisons humanitaires. Cela faisait pourtant déjà un an que les pouvoirs publics laissaient pourrir la situation au mépris de leurs obligations.
À grand renfort de communication, ils annoncent alors l’hébergement de toutes et tous, et le suivi des demandes d’asile. Dans les faits, une grande partie des migrants a été éparpillée aux quatre coins de l’île-de-France sans solution pérenne, parfois même sans hébergement. Quelle hypocrisie ! Forcément, les migrants se sont donc de nouveau regroupés, dont une bonne partie près de la halle Pajol.