Le président du groupe parlementaire d’ « Unité Populaire » Panayiotis Lafazanis s’est entretenu aujourd’hui, lundi 24 août 2015, avec Jean-Luc Mélenchon, député européen, Eric Coquerel et Danielle Simonnet, coordinateurs nationaux du Parti de Gauche.
La discussion s’est déroulée dans un climat fraternel et a permis de dégager des préoccupations communes sur les questions essentielles que les forces de la gauche de transformation sociale affrontent actuellement en Europe. Les politiques d’austérité continuent leurs effets dévastateurs, amplifiés dans les pays qui, comme la Grèce, sont soumis à des Mémorandums successifs. Ces politiques sont imposées de la façon la plus brutale par les dirigeants européens et mises en œuvre par les mécanismes institutionnels de l’UE. Elles conduisent à une aggravation des inégalités, à une division croissante de l’Europe et nient toute idée de démocratie, de souveraineté nationale et populaire. C’est une Europe sous hégémonie allemande qui émerge, soumise aux dogmes néolibéraux et à une vision géopolitique digne de la guerre froide, qui s’oppose avec la plus grande détermination à toute tentative de transformation progressiste. Dans ce cadre, l’euro n’est pas une simple monnaie unique mais un projet politique et un moyen de chantage vis-à-vis de toute tentative de rupture avec le néolibéralisme.
Panayiotis Lafazanis a salué le projet d’un sommet internationaliste du plan B proposé par le Parti de Gauche. Un tel sommet permettrait de rassembler les forces de l’autre gauche qui se donnent comme objectif de transformer l’Europe actuelle et de discuter d’un plan alternatif qui, sans en faire une fin en soi, pourrait aller jusqu’à la rupture avec l’euro si les dirigeants et les institutions actuels persistent dans leur intransigeance face à toute remise en cause des politiques d’austérité et de négation de la démocratie. Ce projet internationaliste est d’une grande urgence si on veut rester fidèle aux aspirations portées par les combats des forces progressistes et des peuples européens. Il aurait été nécessaire pour aider ces derniers mois le gouvernement Syriza devant le chantage de l’Eurogroupe, il peut s’avérer indispensable demain si les forces qui s’opposent à l’Europe austéritaire prennent le pouvoir en Espagne, Irlande ou encore en France.
Le PG a adressé à UP une invitation à participer à son Remue-Méninges.