La victoire de Syriza ce soir empêche Nouvelle Démocratie, le parti de la corruption et de la finance de reprendre le pouvoir. C’est la seule satisfaction. Car malgré le désenchantement des électeurs qui se traduit par une abstention très forte, le succès obtenu malgré tout par Tsipras prouve à quel point il bénéficiait d’une assise populaire pour une politique de rupture. Avoir accepté le mémorandum reste donc un gâchis. Pour Syriza et la Grèce les difficultés sont de toutes façons devant : l’application du mémorandum va ruiner un peu plus un pays sous tutelle de la Troïka. Ce sera alors l’heure du dernier choix pour Alexis Tsipras : se ranger du côté de son peuple et redevenir un gouvernement de résistance ou bien se transformer en un nouveau Pasok, un parti de la gestion austéritaire.
Le Parti de Gauche aimerait encore croire à la première solution. Quoi qu’il en soit nous soutiendrons les mobilisations populaires contre le Mémorandum qui repartiront rapidement. Nous serons aux côtés d’UP dont le résultat ce soir, victime du vote utile contre la droite, ne traduit qu’imparfaitement l’influence qu’il aura très rapidement.
Plus que jamais, la situation en Grèce et ailleurs en Europe appelle à la nécessité de travailler à un plan B pour l’autre gauche. Ce sera l’occasion lors du sommet internationaliste du plan B en novembre lancé à la fête de l’humanité.