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Juin 12

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Il faut trouver une solution pérenne pour tout.e.s les réfugié.e.s

Hier après midi, les réfugié.e.s ont dû trouver refuge dans une caserne de pompiers désaffectée, rue Louis Blanc (Paris 10e). Ces réfugié.e.s sont des triples victimes : des guerres, de dictatures et situations économiques qu’ils ont fuies, des passeurs qui les ont exploité.e.s, des politiques migratoires répressives et inadaptées en Europe, et singulièrement en France.

L’État français doit se mettre en conformité avec les conventions internationales qui garantissent la protection des réfugié.e.s. Au lieu de les repousser avec violence de campement en campement, la République doit leur venir en aide. Comme d’autres situations l’ont montré, les municipalités, et notamment la Ville de Paris, peuvent mettre en place des mesures d’urgence s’il existe une volonté politique. Elle est actuellement insuffisante.

Suite aux événements et à la mobilisation de ces dernières semaines, 110 hébergements salubres ont finalement été proposés aux réfugié.e.s au cours de l’occupation. C’est une première victoire, gagnée grâce à l’action des réfugié.e.s, des militant.e.s, des citoyen.nes, des associations et d’élu.e.s locaux engagé.e.s. Elle a été difficile à obtenir suite aux obstacles auxquels ils ont dû faire face. Mais cela ne suffira pas pour régler les cas de tous les réfugié.e.s, dont de nombreux ont encore dormi dehors hier soir.

Nous continuons à affirmer que l’État a le devoir de trouver une solution pérenne pour tous les réfugié.e.s de Pajol. La mairie de Paris propose, dans un futur proche, la mise en place d’un centre d’accueil, ce que les soutiens des réfugié.e.s revendiquent de longue date. Nous en prenons acte et restons vigilants et mobilisés afin obtenir sa concrétisation. Nous appelons en ce sens les organisations politiques, syndicales et associatives désireuses de soutenir la cause des réfugié.e.s à éviter toute division qui serait en premier lieu préjudiciable à ces derniers.
Nous appelons en ce sens les organisations politiques, syndicales et associatives qui le souhaitent à une réunion dès ce soir pour faire le bilan et prendre des décisions quant à la poursuite de la mobilisation et de la solidarité avec les réfugié.e.s.

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