Après la victoire de Syriza en janvier en Grèce, celle de la liste Convergences Citoyennes soutenue par Podemos à Barcelone, sa victoire frolée à Madrid et Saragosse à un siège près et sa percée dans d’autres villes comme à la Corogne, Séville ou Cadix constituent deux nouveaux coups de tonnerre en Europe. Les électeurs ont ainsi dit clairement qu’ils ne voulaient plus des politiciens corrompus, de l’austérité et des tenants du libéralisme. Alors que le PP et le PSOE étaient habitués à monopoliser plus des deux tiers des votes et à avoir des majorités locales à eux seuls, ce n’est plus le cas. Le PP atteint son pire score depuis 1991 avec une chute de 40% de ses voix et le PSOE continue à reculer. En Espagne, le temps du bipartisme est fini.
Les résultats montrent que le peuple Espagnol s’est mobilisé là où une nouvelle offre politique était présente. La perspective d’en finir avec les partis du système a entrainé une hausse de la participation comme à Barcelone de plus de 7 points. Et ce malgré l’impossibilité légale de vote depuis l’étranger qui pénalisent les nombreux jeunes qui ont du s’exiler faute de pouvoir trouver du travail
Après la Grèce, l’Espagne montre que le temps des bouleversements est peut-être venu.