Comme nous nous y étions engagés durant la campagne municipale de 2014, le Parti de Gauche s’est opposé, par le vote de Danielle Simonnet, Conseillère de Paris, à l’organisation des Jeux olympiques à Paris.
Pourquoi ce refus ? D’abord parce les Jeux détournent les fonds publics, toujours vers des non-priorités (un terrain de taekwondo ?!), souvent par la corruption. Corruption pour obtenir les votes au CIO comme cela est attesté pour les JO de Salt Lake City, Londres ou Sotchi.
Les JO ne créent pas d’emplois durables, leurs budgets dérapent invariablement. Ils dévoreront le budget de Paris comme des précédentes villes hôtes. Un budget qu’Anne Hidalgo resserre ailleurs jusqu’à l’austérité, dans l’aménagement des rythmes scolaires ou sur les hôpitaux publics. Ici aussi, l’exemple grec doit nous éclairer : la faillite budgétaire du pays doit également à l’explosion des coûts des Jeux d’Athènes.
Anne Hidalgo et sa grande coalition allant pour l’occasion du PS au parti Les Républicains, prétendent que les JO amèneront des équipements sportifs et plus largement de l’investissement dans le logement, les transports… En réalité, les besoins des Jeux et ceux des Parisien-ne-s ne coïncident pas. Combien pratiquent par exemple le plongeon ?. Tout sera misé sur le village olympique et sa desserte, quand il faudrait dé-saturer l’ensemble des lignes existantes et développer le logement social. Les JO sont une contre-politique sociale.
De plus, dans leur mégalomanie présente, les Jeux olympiques polluent, à l’image des pistes de Sotchi qui pourrissent en plein air depuis la cérémonie de clôture. L’impact est lourd, même dans les villes supposées plus attentives à l’environnement : ainsi, l’ouverture de pelouses géantes est une aberration pour la biodiversité ; s’agiter sur un tapis de Gymnastique rythmique et sportive sous de puissants projecteurs gâche de l’électricité (nucléaire). Les JO polluent aussi les esprits avec la publicité des grands sponsors, dont le sport n’est plus depuis longtemps, ou a toujours été que l’accessoire comme Coca-Cola sur les terrains d’athlétisme !
Nous aimons le sport pour toutes et tous, pour les amateurs, les débutants, les nuls ! Non pas le spectacle bling-bling et arrogant des JO actuels, mais la découverte d’une pratique et le plaisir gratuit de se dépenser. Aux jeux olympiques du fric, version Hidalgo-CIO devraient faire place de véritables Olympiades populaires.